WINTZENHEIM. JAZ

Dans la Presse en 2017


Aménagement urbain - Du mouvement sur la friche Jaz


JAZ Wintzenheim Louis Adolph, propriétaire de la friche Jaz depuis 1991, se lance dans une transformation complète d'un site fort de deux hectares. Plus d'une centaine de logements dont une part de logements sociaux vont voir le jour, de même que des espaces de type services à la personne et commerces de détails (photos DNA / Laurent Habersetzer)

Des commerces, des entreprises, des logements y compris sociaux vont voir le jour, en lieu et place de l’ancienne friche Jaz, à Wintzenheim. Un projet ambitieux porté par l’entrepreneur Louis Adolph, propriétaires des lieux depuis 1991.

L'oiseau-jazeur, associé à l'activité horlogère de la société Jaz disparue à la fin des années 1980, ne reconnaîtra sans doute plus les bâtiments industriels dont il fut le symbole durant près d'un demi-siècle. Situé le long du faubourg des Vosges à Wintzenheim, juste à côté de l'enseigne Simply Market, le site de deux hectares va connaître prochainement une troisième vie. Après celle du mouvement horloger qui employa jusqu'un millier de personnes au temps de sa splendeur, puis celle de la reconversion au milieu des années 1990, voici venu le temps de la mixité économique et sociale.

6000 m² de logements et de commerces

Louis Adolph, l'entrepreneur colmarien, propriétaire de ce vaste ensemble immobilier depuis vingt-six ans, a confié au cabinet d'architecture Kaleos le soin d'imaginer du neuf avec du vieux, et du neuf tout court. « Le départ de l'Esat (ndlr : Établissement et service d'aide par le travail) a accéléré le mouvement », confie Louis Adolph qui va proposer dans quelques trimestres plus de 6.000 m² d'espaces à louer ou à acheter, une « nouveauté » pour cet homme de 80 ans qui rejette l'étiquette de « promoteur ». « C'est un autre métier », dit-il. Les architectes d'Eckbolsheim ont planché sur un réaménagement complet mixant espaces verts, places de parking, immeubles d'habitation et espaces commerciaux. Pour transformer une friche qui a préservé à 80 % l'image vieillotte de son activité passée, l'entrepreneur tranche dans le vif : une partie du bâtiment industriel proprement dit (surmonté d'un shed) passera à la moulinette des démolisseurs. Entre l'agence bancaire du Crédit agricole fraîchement rénovée et l'entrée menant aux bureaux de l'Arsea (Association régionale spécialisée d'action sociale d'éducation et d'animation), faubourg des Vosges, les démolisseurs vont faire disparaître à tout jamais une partie de ces bâtiments. En lieu et place de ces espaces laissés vacants, deux immeubles d'habitation devraient voir le jour ; au rez-de-chaussée, le propriétaire espère attirer du beau monde : kiné, médecin, pharmacien, et autres services commerciaux, tout dépendra en fait de la réaction du marché. « Le projet n'est pas figé », indique M. Adolph.

« L'un des plus beaux projets... »

Dans ce qu'il appelle le bâtiment des compagnons, celui implanté perpendiculairement au faubourg, des logements seront aménagés à l'étage ; le rez-de-chaussée sera « probablement » dédié aux commerces. Le bâtiment occupé notamment par l'Arsea fera également l'objet d'une « reconversion » en vue d'accueillir des entreprises. « C'est l'un des plus beaux projets dans le secteur de Colmar », croit savoir l'ex-patron de Mirco ; le montant de l'investissement n'a pas été révélé. Difficile d'estimer le coût d'une requalification complète, surtout que la construction des deux bâtiments neufs devrait être confiée à des promoteurs privés. Actuellement, près d'une dizaine de sociétés et de commerçants occupent en tant que locataires une partie des lieux : sandwicherie, coiffeur, carrossier, société de services, commerces de détails. « Ils seront relogés », assure Louis Adolph qui ouvrira exceptionnellement la possibilité d'acheter l'un ou l'autre lot. « En général, on dit non à l'investissement. Vendre une cellule commerciale peut vous bloquer l'évolution d'un projet. Surtout que notre travail consiste à accompagner les entrepreneurs. C'est ma particularité : accompagner les gens dans le développement de leur entreprise ». Louis Adolph change ici son fusil d'épaule en proposant un peu de vente mais ce n'est pas « une priorité » pour lui.

Du côté de la municipalité, on se félicite de la tournure d'un projet qui va étirer davantage le cœur commercial de Wintzenheim. « La première mouture ne nous convenait pas », souligne le maire, Serge Nicole ; pas assez de logements sociaux engendrant de facto une incompatibilité avec le Plan local d'urbanisme. « C'est un beau projet et j'espère bien récupérer les Compagnons du devoir. On verra avec le propriétaire si cela est possible ».

Source : Jean Daniel Kientz, L'ALSACE et les DNA du samedi le 13 mai 2017


JAZ Wintzenheim

Plan du projet

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Photo Guy Frank, 27 août 2017


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